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    Contre-culture


                

     

    Damien Hirst - monochromes noirs composés de mouches mortes -

     

     

     

    Extrait de :

     

    HAIKU (Anthologie du poème court Japonais)

    Présentation et traduction de Corinne Atlan et Zéno Bianu

    NRF des éditions Gallimard.

     

    Écrasant une mouche

    je voudrais

    les tuer toutes !

    Natsume Seibi




     

     

     

     

     

    Gros Malin

    Vs

    Monde de M



     

     

     

    Spiderman, célèbre hackeur gay aux collants fétichiste, toujours enclin à se pavaner avec orgueil et fatuité en affichant son adulation au Heavy-Métal, dans une de ses postures libidineuses sur-jouées qui le caractérise, déclara, jaloux comme un pou et avec un dédain hallucinant à la création du


    "Le monde de m c'est super parceque ça se colle partout ?  Vous plaisantez ? Si je croise ce truc sur la toile, je me vautrerai dessus !"



    "La dévoreuse d'hommes", une mouche qui menaça la planète

     

    Peu de gens le savent, peu de journalistes en ont parlé mais, alors que se déroulait la première guerre du Golfe, un autre péril menaçait la Terre et failli l'emporter : La Lucilie Bouchère.

     

    Notre planète est constituée de six milliards d'êtres humains qui se débrouillent pas mal pour s'entretuer. Mais les menaces qui nous entourent sont bien plus nombreuses qu'on ne l'imagine. Il y a les épidémies, les risques de collision avec un corps céleste, les cataclysmes naturels, les guerres et... les mouches.

     

    La plus redoutée d'entre elles est la Lucilie Bouchère, dont le nom scientifique : Lucilia hominivorax, signifie "dévoreuse d'hommes". Cette mouche à viande a été sur le point de menacer l'humanité il y a une vingtaine d'années. Identifiée pour la première fois sur les cadavres des bagnards en Guyane au 19eme siècle, cet insecte est légèrement plus grand qu'une mouche domestique. Elle possède des yeux rouge orangé, son corps est noir avec des stries bleues et verts.

     

    Comme elle est incapable de percer un épiderme, elle pond ses oeufs dans les plaies, même les plus minuscules. Elle peut déposer en quelques seconds 400 œufs dans le corps de son hôte. En vingt jours d'existence, elle pondra plus de 5000 oeufs qui en quelques heures éclosent et se transforment en larves carnivores qui se nourrissent de chaire animal, de chaire humaine et de tissus liquidiens.

     

    La plaie de départ, souvent une simple égratignure se transforme sous l'action des asticots en plaie béante parfois profonde de cinq à dix centimètres. Pire, l'odeur de la blessure qui se dégage des substances attire les autres mouches Lucilie, qui pondent au même endroit. La victime est rongée de l'intérieur et décède généralement une quinzaine de jours après la première ponte invasive.

     

    On serait tentés de se dire que pour se protéger, rien de plus simple, éviter les blessures ou les protéger. Malheureusement, la Lucilie Bouchère peut entrer via les orifices naturelles: le sexe, le rectum, les narines, la bouche, les oreilles ou encore les yeux. Dans ce dernier cas, les larves dévorent l'intérieur du crâne.

     

    Originaire du continent américain, ce fléau a débarqué au début des années 90 en Afrique et plus exactement en Libye. En quelques mois, elles colonisaient un espace de 20 000 km2 et tua deux millions de bêtes sur un cheptel global de six millions de têtes. On estimait alors, qu'en moins de deux ans, toute forme animale serait détruite dans le pays et que la mouche commencerait à se répandre sur tout le continent. Bien sûr, ces chiffres ne prennent pas en compte les cadavres humains qui furent découverts partout où la mouche était présente.

     

    A l'époque, seuls les Etats-Unis détenaient la technique pour éradiquer le fléau ( technique du mâle stérile ). Mais les relations avec la Libye étaient gravement entâchées par les actes de terrorismes qui venaient d'avoir lieu et par la tension dans le Golfe. Il fallut de nombreuses pressions internationales et la peur de voir la planète mise en danger par le "monstre" pour qu'un programme de lutte soit lancé avec succès.

     

    De nos jours, la Lucilie Bouchère est toujours présente. Elle a perdu une bataille, mais reste une menace pour l'humanité. Cependant, elle n'est pas la seule. Tapies quelque part dans une jungle tropicale, sommeille d'autres espèces qui se révèleront certainement un jour une menace pour notre humanité.

    La mouche et le policier
    Les larves et les adultes d’insectes créophage ou nécrophage donnent de précieuses indications pour dater un décès. Elles attaquent les cadavres par escouades, les premières arrivant 5 minutes après le décès. Par " escouades " on entend par là que les espèces s’y succèdent selon un ordre bien déterminé, exploité en entomologie policière.

    La mouche et le médecin
    Certaines larves de diptère (lucilia sericata, et notre mouche domestique), s’attaquent aux tissus nécrosés des plaies .Cette thérapie a été appliquée dès le 16ème siècle et jusqu’à l’arrivée des antibiotiques dans les années 40. Aujourd’hui en Californie, des chercheurs de l’International School of Survival et des praticiens attachés à l’Université de Californie (Irvine) se consacre à cette " maggot therapy ". Des médecins l’utilisent en service hospitalier, avec succès à titre expérimental, depuis 1989, particulièrement sur des malades diabétiques. Cette thérapie est indiquée en cas d’échecs de traitement antibiotiques ou d’impossibilité de recourir à la chirurgie, particulièrement pour les mastoïdiens, les brûlures, les plaies infestées, les ulcères et certaines tumeurs ou l’ostéomyélite. Bien entendu les asticots utilisés sont des souche stérilisée et ne s ’attaquent qu’aux tissus nécrosés...

    La mouche et la gastronomie
    Les Indiens d’Amériques centrales raffolent des gâteaux d’éphydrides, alors qu’en Afrique orientale on adore les chironomides. Cette consommmation est un   apport non négligeable pour les population, en particulier pour les enfants qui prennent ces asticots pour des friandises.

    La mouche drosophile
    La drosophile transporte les produits qui permettent le fermentation du vin et son cycle de reproduction très rapide a permis de mieux comprendre le fonctionnement des cellules du corps humain.

    La mouche et la vache
    La sarcophaga carnaria vecteur de la maladie de la vache folle ?
    Un article de Lancet de décembre 1999 rapporte une expérience de laboratoire où un hamster est contaminé par la tremblante (analogie de la vache folle chez la brebis) lors de l’ingestion d’asticots contaminés par la maladie.

    La mouche et le biologiste
    Pour mesurer le degré de pollution de l’eau en pesticide, on pense utiliser la drosophile (drosophila melanogaster) qui est très sensible à la pollution. Elle succombe dans un temps plus ou moins long selon le degré de pollution après contact avec de l’eau
    souillée. Ce laps de temps pourrait déterminer le niveau de pollution.

    La mouche et les fourmis
    Pour éradiquer le fléau des fourmis de feu (solenopsis invicta) qui envahissent les Etats-Unis, on importe des mouches décapiteuses (psedacteon tricuspus) de l’Amérique du Sud. Ces mouches pondent dans la fourmi, l’asticot se développe dans sa tête, puis il secrète une substance qui fait chuter la tête de la fourmi.